• Dudu est allé enfourcher un de ses dadas : cette fois le cimetière de Montmartre.

    Notre ami Wiki vous dirait que le cimetière de Montmartre est situé à Paris, depuis 1860, au 20, avenue Rachel, dans le XVIIIe arrondissement. Il est installé à l'emplacement des anciennes carrières de Montmartre, réputées pour leur gypse dont on fit un plâtre utilisé à grande échelle dans la capitale.
    Le cimetière de Montmartre couvre environ 11 hectares, soit la même superficie que le cimetière des Batignolles, ce qui en fait ex-æquo le troisième plus vaste cimetière intra muros après le Père-Lachaise et Montparnasse. Aujourd'hui le cimetière de Montmartre compte plus de 20 000 concessions et 500 personnes environ y sont inhumées chaque année.
    Il est enjambé par le pont Caulaincourt, un pont métallique construit en 1888.

     

    Top 10, les plus du cimetière de Montmartre vous invite à une balade dans les allées, avant, un prochain jour, de vous faire découvrir quelques tombes intéressantes de plus près.
    Pour le coup, images 100% tout de notre cru ! [cliquables pour être vues en 800x450]

    Top 10, les plus du cimetière de Montmartre Top 10, les plus du cimetière de Montmartre
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  • Gisant : Participe présent du verbe gésir : je gis, tu gis, il gît... Mais trêve de souvenirs scolaires et pédagogiques, il s'agit ici du substantif masculin : un gisant.
    Définition de chez Wiki :
    Sculpture funéraire de l'art chrétien représentant un personnage couché, vivant ou endormi, dans une attitude béate ou souriante. L'effigie était souvent placée sur le dessus d'un cénotaphe. Par extension, un gisant gravé ou sculpté sur une dalle funéraire peut également représenter l'effigie d'un grand personnage.
    On se permet d'ajouter que le personnage, loin d'être vivant ou endormi, est représenté carrément mort !

    En 2011, M. et Mme Dudu ont visité le cimetière du Père Lachaise et en ont rapporté ces quelques photos et deux anecdotes quelque peu... croustillantes.

    Gisants et anecdotes au Père LachaiseGisants et anecdotes au Père LachaiseGisants et anecdotes au Père LachaiseGisants et anecdotes au Père LachaiseGisants et anecdotes au Père LachaiseGisants et anecdotes au Père LachaiseGisants et anecdotes au Père Lachaise

    Mais les deux plus célèbres gisants du Père Lachaise sont ceux de Félix Faure et de Victor Noir.

    Attention, les textes et les images ci-dessous ne sont pas recommandés aux yeux et aux oreilles chastes...

    Commençons par ce cher Félix :

    Gisants et anecdotes au Père LachaiseGisants et anecdotes au Père Lachaise


    "Il se voulait César, il finira Pompée." (d'après G. Clémenceau)

    Président de la République depuis quatre ans, Félix Faure a pris une maîtresse comme tout bon Français de sexe mâle. Il s'agit de Marguerite Steinheil, 26 ans, qui change d'amant comme de chapeau. Son mari, le peintre Steinheil, qui poursuit ses propres amours, ne trouve rien à y redire. Au contraire même, puisque la nouvelle "relation" de son épouse lui vaut plusieurs commandes officielles. Comme cela, tout le monde y trouve son compte.

    Félix Faure a pris l'habitude de faire venir Mme S. au palais de l'Élysée à chaque fois qu'il a besoin d'une séance de relaxation. Rien de plus déstressant qu'une petite turlutte de stagiaire ou de comédienne... Bref, en se levant le 16 février 1899, Félix fait porter un mot à sa maîtresse pour lui dire qu'il la recevra avec plaisir à 17 heures, après ses dernières obligations. La journée passe à toute vitesse. Le président s'apprête à accueillir sa visiteuse dans le salon bleu. Mais avant de la faire introduire, il prend une petite précaution pour ne pas se retrouver le drapeau en berne au moment fatal. C'est qu'il n'est plus un perdreau de l'année. Il affiche 58 ans, soit 29 de plus que sa maîtresse. Faute de Viagra, il avale un excitant. Il est prêt à la recevoir. L'huissier fait entrer la ravissante Mme Steinheil. Il n'y a pas de temps à perdre. Elle ouvre son corsage pour lui offrir sa magnifique poitrine.

    Marguerite va droit au but. Restant silencieuse, car son papa lui a appris à ne pas parler la bouche pleine, elle sent soudain la main de son amant se crisper sur sa tête. Elle s'apprête à interrompre sa prestation quand il se met à crier : "J'étouffe ! J'étouffe ! Je n'y vois plus !" Elle le libère, se relève, le voit s'effondrer, s'affole. Elle sonne les domestiques avant de s'enfuir par un escalier dérobé sans même prendre le temps de se rhabiller entièrement. Parvenue dans la rue de Marigny, Marguerite hèle un fiacre, le torse encore nu sous sa jaquette. Pendant ce temps, les employés de l'Élysée découvrent le président allongé en pleine crise sur le divan. Le médecin qui accourt est impuissant à le sauver. Vers 10 heures, il meurt d'une congestion cérébrale, comme on dit à l'époque. Lorsque le prêtre mandé pour lui administrer les derniers sacrements se présente, quelques heures plus tard, il demande à un garde du palais : "Le président a-t-il encore sa connaissance ?" s'attirant la réponse mythique : "Non, elle vient de s'enfuir par l'escalier de service."

    La nouvelle de la mort de Félix Faure se répand rapidement. Le Journal du peuple écrit qu'il est mort d'avoir trop "sacrifié à Vénus". Tout Paris comprend l'allusion. Les journalistes, apprenant que le président est décédé durant une fellation prodiguée par sa maîtresse Mme S., surnomment celle-ci "la Pompe funèbre". Le sobriquet fait fureur. Cette réputation attire même à la belle de nouveaux amants, parmi lesquels Aristide Briand et le roi du Cambodge.

    La fin de Marguerite est moins glorieuse que son entrée dans le monde. Le 30 mai 1908, elle est retrouvée ligotée et bâillonnée dans son lit. Son époux a été étranglé et sa mère est morte d'une crise cardiaque. Soupçonnée d'être l'instigatrice du crime de son mari, elle est cependant acquittée. Elle épousera ultérieurement un baron anglais et s'éteindra à 85 ans, on ne l'invente pas... dans le Sussex.

    (Article de F. Léwino dans le Point... Dudu n'aurait jamais pu écrire un texte aussi osé !)

     

    Poursuivons avec Victor, LA vedette du Père Lachaise !

    Gisants et anecdotes au Père LachaiseGisants et anecdotes au Père LachaiseGisants et anecdotes au Père Lachaise

    La légende veut qu’en frottant le gisant, surtout à l’endroit du sexe, on recouvre fécondité ou virilité. L’étude s’attache à montrer quelles transformations fonctionnelles a connu le gisant de Victor Noir depuis son inauguration jusqu’à nos jours. Le culte originel est politique: journaliste d’opposition, Victor Noir est tué le 10 janvier 1870 lors d’une altercation avec le prince Pierre Bonaparte, cousin de Napoléon III; ses obsèques réunissent plus de cent mille personnes; il devient le symbole de la répression de l’Empire face à la lutte pour la liberté. Le sculpteur républicain Jules Dalou édifie à sa mémoire, en 1891, un gisant de bronze. Dans le courant du xxe siècle, sa tombe acquiert progressivement des connotations et des vertus érotiques: un culte sexuel se substitue définitivement au culte politique à partir des années soixante.

    Ajoutons que,vu le lustrage du nez, de la bouche, du menton et des pointes de pieds du gisant, il semble que d'autres parties de ce bronze aient des vertus spéciales...

    Terminons avec un des plus beaux gisants du Père Lachaise, celui de M. Arbelot, un architecte qui repose avec son épouse sous un curieux et émouvant monument représentant un gisant tenant dans ses mains le visage de sa compagne.
    L'épitaphe écrite sur le devant du tombeau a été ajoutée par Gisants et anecdotes au Père Lachaise sur la photo.
    Gisants et anecdotes au Père LachaiseGisants et anecdotes au Père Lachaise


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  • Bien que nous ne soyons pas mercredi, Kesse ? Ouesse ? vous propose un article en forme de devinettes à choix multiples (D.C.M.) qui, nous l'espérons vous incitera sinon à la réflexion, du moins au sourire...

    Donc c'est parti...

    1ère question : Kesse ?
    Kesse ? Ouesse ?  1 - Un cornichon en laiton
      2 - Un cactus en bronze
      3 - Un concombre en zinc

    Réponse : 2

     

     

     

    2e question : Que représente l'ensemble de la sculpture ?
    Kesse ? Ouesse ?  1 - Un doigt d'honneur
      2 - Un arbre de la Liberté
      3 - Un extraterrestre d'un roman de SF

    Réponse : 1










    3e question : Ouesse ?

    1 - Au cimetière maya de Hoctun au Mexique
    2 - Au cimetière Montmartre à Paris
    3 - Au cimetière monumental de Turin

    Réponse : 2

    4e question : Kia-t-il sous la sculpture ?

    1 - Une tombe avec un couple
    2 - Un caveau avec toute une famille
    3 - Un caveau pour 60 personnes

    Réponse : 3

    5e question : Pour ki ?

    1 - Pierre Desproges
    2 - Bruno Carette des Nuls
    3 - Le dessinateur Siné... Mais non, il est pas mort...

    Réponse : Eh ben si : 3

    6e question : Quelle épitaphe peut-on lire sur la tombe ?

    1 - Enfin seul !
    2 - Mourir ? Plutôt crever !
    3 - Mourir est vraiment la dernière chose à faire.

    Réponse : 2

    Kesse ? Ouesse ?Kesse ? Ouesse ?
    Bon, il est temps de passer à quelques explications au sujet de cette curiosité. Pour cela, nous pomperons (odieusement (comme d'hab) (mais faute avouée est à moitié pardonnée)) (ça va, vous vous y retrouvez dans les parenthèses ?) sur le site alloleciel bien plus instruit sur les "choses de la mort" que Dudu...

    Avenue de la Croix, se trouve un peu en retrait, un cactus de bronze de plus d'un mètre de hauteur dont quatre branches  sont recroquevillées, laissant celle du milieu bien tendue, tel un doigt d'honneur en signe distinctif de ralliement post-mortem.
    Au pied de ce cactus expressif mais non moins éternel se trouve une épitaphe dorée en relief :
    "Mourir ? Plutôt crever !"
    Le cactus en question est en fait une sépulture ... vide.

    Une sépulture vide et en attente de son principal locataire, mais aussi de la soixantaine d'occupants qui lui est destinée.
    Cette tombe est la volonté et l'acquisition du célèbre caricaturiste Siné.
    Celui ci a non seulement acheté l'emplacement de son repos éternel, (il souhaite être incinéré)  mais a pensé à tous ses amis en prévoyant assez de place pour une soixantaine d'urnes funéraires. (Benoît Delépine, y a déjà réservé sa place.) La concession étant à perpétuité, et (comme il le précise avec une pointe d'ironie) incompressible !
    Né à Paris en 1928 et toujours bien vivant, Siné (Maurice Sinet de son vrai nom) est un dessinateur et caricaturiste politique qui a su se faire un nom au sein de publications telles que France Dimanche, l'Express, ou encore Charlie Hebdo.
    Une telle mise en scène ne peut être qu'à la hauteur du message qu'il souhaite continuer à transmettre après sa disparition. Gageons que le repos espéré dans l'au-delà sera certainement ponctué de grands éclats de rires par les considérations de cet agitateur devant l'éternel.
    Au milieu des chapelles gothiques, des bustes patinés, et des granits conventionnels, cette sépulture étonne, fascine, intrigue, dérange, amuse, passionne, questionne,  mais en tout état de cause, ne laisse jamais indifférent.

     

    Depuis la rédaction de cet article, Siné est -réellement- décédé le 5 mai 2016.


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