• Il y a bientôt 37 ans (eh oui, ça ne nous rajeunit pas...), Monsieur et Madame Dudu visitaient les Philippines... et il semble que ce soit là qu'est née leur vocation de cimétérophile. (Pour voir l'explication de ce mot suivre ce lien ---> Bienvenue chez les morts)

    Il faut dire que le cimetière chinois de Manille est vraiment un lieu sortant de l'ordinaire : une petite vile avec des rues, des villas magnifiques, des temples, des églises... mais dont les habitants sont tous... morts.

    Dudu vous invite à une visite de ce cimetière avec ce montage vidéo hélas pas du tout de son cru sinon le montage par lui-même. Eh oui, 1978 était le joyeux temps des diapositives et la numérisation des diapos est un travail fastidieux et chronophage...
    Aussi les images que vous allez voir sont toutes issues du Web.

    Pour prolonger cette vidéo, nous vous invitons à lire l'article paru dans le Blog Food'up ! Food'down ! qui nous a été bien utile pour l'élaboration de notre vidéo et que nous remercions.

    On n'a pas idée pour une première visite d'aborder Manille par ses morts, par son versant funèbre. Seulement, le cimetière chinois de Manille n'est pas à proprement parler un cimetière comme les autres puisque les caveaux sont ici des villas cossues, voir des palais, une compétition acharnée entre les familles étant à l'origine d'une surenchère qui semble ne connaître aucune limite et ne reculer devant aucune fantaisie car ici le ridicule fait peut être sourire mais ne tue pas.
    Aussi déconcertant que cela puisse paraître, le cimetière rappelle plus Beverly Hills que les concessions du Père Lachaise et on ne s'étonne plus au fil de la visite réalisée par un petit homme en sueur surgissant de nulle part avec sa bicyclette, d'apprendre que certaines maisons sont équipées de l'eau courante, de cuisine aménagée, de climatisation, de toilettes ou de chambres à coucher, soit un luxe que bien des mortels philippins sont encore incapables de s'offrir. De fait, ce cimetière est presque une ville en soi.
    Au cœur de ces allées entretenues quotidiennement par une armée d'employés et arpentées en permanence par des dizaines de vigiles (à la différence de certains cimetières, il est strictement interdit aux laissés pour comptes de squatter les tombes quoique certaines trouvent moyen de loger discrètement dans celles abandonnées), l'inventeur des nouilles instantanées côtoie le patron d'une banque, lequel est voisin d'un magnat de l'informatique et du roi des boissons gazeuses dont le caveau ressemble pour la circonstance à un café (la famille venait de quitter les lieux après s'être offert un barbecue).
    Qu'importe les affinités, ici l'argent est le premier critère de sélection, certaines familles n’hésitant pas à dépenser de véritables fortunes, quand elles ne se ruinent pas, pour offrir les meilleures dans l'au delà et surtout en mettre plein la vue aux locataires voisins, les propriétaires des caveaux les plus extravagants, les plus luxueux regroupant en quelque sorte les happy few du lieu.
    Pour le côté kitsch, on retiendra un caveau en forme de tortue (signe de longévité), un autre agrémenté d'une piscine gonflable, en forme d'église, de temple chinois, des dizaines de caveaux avec balcon et terrasse et encore d'autres équipés d'une boite aux lettres pour écrire du courrier outre-tombe.


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  • Cimétérophilie vietnamienne

    Dans les campagnes, au Vietnam, il n'y a pas à proprement parler de cimetières.
    Et il est courant de voir des tombeaux au beau milieu des rizières ou des champs de légumes.

    Cimétérophilie vietnamienne

    Cimétérophilie vietnamienne

    Cimétérophilie vietnamienne

    Chez les vietnamiens du Nord au Sud, le culte des ancêtres prime sur toutes les autres croyances populaires et sert de fondement des valeurs morales de la famille. Ce dernier est en même temps une façon de rendre hommage aux ancêtres et aussi pour une bonne et belle éducation des enfants: le respect des personnes âgées, des ancêtres morts depuis des lustres, les valeurs morales et familiales.

    Cimétérophilie vietnamienne

    Cimétérophilie vietnamienne

    Cimétérophilie vietnamienne

    Les tombes, perdues au milieu des champs, prennent parfois la forme d’un petit temple à colonnes dont le toit, recourbé aux angles à la manière des pagodes, est couvert de jolies tuiles vernissées. Un petit autel central permet d’y déposer des offrandes. Devant, s’alignent des petites stèles grises. L’ensemble est entouré d’une bordure joliment décorée.
    Ces tombes sont souvent regroupées sans ordre aucun, ou parfois isolées au beau milieu du champ de riz cultivés par les enfants et petits-enfants du défunt. C’est aussi une façon d’empêcher les générations suivantes de vendre la terre familiale !

    Cimétérophilie vietnamienne

    Cimétérophilie vietnamienne

    Cimétérophilie vietnamienne

    En prime, Cimétérophilie vietnamienne vous présente le premier funeral-drive... Il est maintenant possible de choisir son cercueil et son tombeau sans descendre de mobylette...

    Cimétérophilie vietnamienne

    [Images à 80% "tout de notre cru", les 20% restants issus de la participation involontaire de quelques blogueurs... désolé]


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  • http://www.odyssea.eu/geodyssea/markers-photos/985_1272012816.jpg

    Située à la pointe Sud de la Corse, Bonifacio occupe une place particulière dans le paysage de l'Ile de Beauté. Installée sur son promontoire rocheux de calcaire blanc sculpté par le vent et les embruns, cette cité sentinelle fait face depuis l'antiquité aux archipels des îles Lavezzi et Cerbicales, célèbres pour leurs fonds marins. Avec ses 70 km de côtes, elle surplombe de près de 70 mètres de haut l'étroit passage maritime des Bouches de Bonifacio.

    Le cimetière marin : face aux bouches de Bonifacio, situé sur un petit plateau appelé le Bosco, ce cimetière de tombeaux blancs orientés face au soleil couchant est connu comme étant l'un des plus beaux cimetières de Méditerranée.


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