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Brèves de prétoire n°2
Cette fois, vous offre quelques brèves de prétoire du tribunal de Douai en 2014.
1 De la grande cuisine
Escargots
Excuse culinaire de ce prévenu jugé pour des violences sur sa mère le 15 janvier : « C’est un accident de cuisine, c’est à cause des escargots. »Jambon
De Me Alain Reisenthel, le 18 février, qui défend la comptable d’une boucherie qui a servi d’appât « sexuel » dans une histoire d’escroquerie pour faire tomber le commis : « À la Saint-Valentin, il y a ceux qui offrent des fleurs et ceux qui offrent de la viande. » De Me Frank Dubois, avocat du commis victime : « C’est plus un dossier de Minitel rose qu’un dossier d’escroquerie. Quand on lit les SMS envoyés par la comptable à mon client, on s’interroge sur la commande classique de tranches de jambon. »Pâtes
Le 28 janvier, de Me Philippe Janneau, à propos d’une scène de violences conjugales : « Tout part en vrille en pleine nuit parce que Madame ne veut pas lui préparer des pâtes. »Oignons
Le 31 janvier, d’un prévenu condamné pour avoir tranché le bras de son concubin avec un hachoir en pleine nuit : « Le hachoir, c’était pour les oignons. »2 Des grandes connaissances
Littérature
De Me Loïc Bussy, le 5 février, à propos d’un prévenu jugé pour récidive de violences conjugales : « Depuis qu’il est dans le Nord, c’est Voyage au bout de la nuit. »Philosophie
Questionnement de la substitut du procureur Cyndra Célino, le 11 février : « Est-ce que le temps qui passe peut n’avoir aucune incidence ? En tant que femme, j’aimerais bien. »Bricolage
De ce prévenu jugé le 5 février pour avoir causé un accident en état d’ébriété : « Je devais aller à Leroy Merlin acheter de la peinture mais j’me suis arrêté à Cora pour acheter de la bière. »Mathématiques
De Me Bruno Bufquin, le 14 octobre, avocat d’un jeune homme violent sous l’effet de l’alcool et jugé en 2014 : « Il boit depuis 2005, ça fait quinze ans ! » Bruno Bufquin a une excuse : à l’époque, il n’était plus adjoint aux affaires scolaires.Droit
De ce prévenu de 20 ans jugé le 25 novembre pour cambriolage et qui veut montrer à la justice qu’il est passé à autre chose : « J’suis inscrit à la fac mais bon… j’suis en première année de droit parce que je ne pouvais pas faire fac de sport. »Médecine
Diagnostic médical de Me Christine Mettetal, avocate d’un homme jugé le 14 octobre pour avoir foncé sur des policiers qui ont été blessés : « Si la policière a mal aux cervicales c’est parce qu’elle a de l’arthrose, c’est l’âge ! »3 Du grand amour
Taquinerie
De ce prévenu condamné le 10 février pour avoir passé à tabac sa concubine à Orchies : « C’est vrai que j’la taquine de temps en temps… »Rencontre
Le 11 février, une évidence relevée par la substitut du procureur Cyndra Célino, à propos d’une victime inscrite malgré elle sur des sites de rencontre : « Elle n’était pas inscrite pour aller boire un thé ou discuter d’un livre. »Sentiments
De ce prévenu condamné le 4 mars pour avoir roué de coups sa concubine à Douai : « C’est parce que j’avais peur de la perdre… »4 Des grandes occasions
Saint-Valentin
De ce prévenu condamné le 25 mars pour avoir agressé sexuellement une adolescente à la sortie d’un bus, à Pecquencourt : « C’était la Saint-Valentin, j’avais pas de copine… »Noël
De ce prévenu jugé le 18 mars pour violences à Lallaing : « J’étais sous l’effet de l’alcool, M’dame. Je consomme de l’alcool qu’à Noël et aux anniversaires. » Question de la juge Agnès Talon : « Le 6 juin, c’était Noël ou un anniversaire alors ? » Réponse du prévenu : « J’sais plus. »5 Du grand n’importe quoi
Internet
Le 11 février, de la présidente Agnès Talon à ce prévenu jugé pour harcèlement sur internet : « Vous semblez répondre virtuellement aux questions. »Miracle
De Me Loïc Bussy, avocat d’un escroc qui faisait croire qu’il avait un multiplicateur de billets de banque et qui a été jugé le 3 septembre : « C’est une arnaque grossière ! Reproduire des billets avec du Mercurochrome, c’est comme multiplier les pains ! »Vaisselle
Les réserves de Me Henri-Pierre Rulence, le 15 janvier, à propos d’un témoignage faisant état de scènes de violences régulières dans un appartement : « Si on casse de la vaisselle depuis trois jours, il ne doit pas en rester beaucoup ! »Obsèques
De Me Philippe Janneau, avocat d’un prévenu jugé pour harcèlement le 11 février : « Quand on veut embêter quelqu’un, on lui souscrit un contrat obsèques, c’est aussi bien qu’un cercueil miniature. »Point de vue
De ce prévenu jugé le 16 septembre pour injures racistes et menaces de mort : « Je suis un ivrogne mais je ne suis pas alcoolique ! »
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