• Quelques ancêtres de Dudu ont été Bourgeois de Lille.
    Citons :
    DUDU Pierre Joseph Ignace en 1750
    DUDU Jean-Baptiste en 1704
    POLLET Jacques en 1625
    DUBOSQUIEL Robert en 1539
    DUBOSQUIEL Gérard en 1512
    DUBOSQUIEL Godefroy en 1484
    DUBOSQUIEL Jean en 1433
    HANGOUART Jean Bine en 1300

    Mais kesse donc que cette appellation de bourgeois de Lille ?

    Citons Paul Povoas, généalogiste :

    Être bourgeois de Lille, ce n'est pas porter un titre, ni être titulaire d'une charge, ni vivre une certaine condition de vie, c'est tout simplement un statut au sein d'une société citadine, organisée autour de valeurs et d'un collectif.
      Êtrebourgeois à Lille, c'est appartenir à une frange de population dont les notions principales sont le respect de règles de conduite vis-à-vis de ces pairs, la défense de la ville et la protection des quartiers (milices bourgeoises).
    Les bourgeois de Lille sont recensés dans presque tous les corps de métiers.
    Après avoir prêté serment en la halle de Lille, les bourgeois de Lille jouieront de certains privilèges, notamment d'être jugés par les siens.
    Quelques notions à retenir :
    Bourgeois forain : résidant en dehors de la ville
    Bourgeois par achat : nouveau bourgeois ayant acquitté ses droits. Il n'est pas né fils de bourgeois, mais peut être fils de bourgeois, et dans ce cas seulement, quand le père a acheté le droit après la naissance du fils.
    Bourgeois par relief : Né fils de bourgeois, il relève la bourgeoisie de son père en principe dans l'année du mariage. Le relief n'est pas forcément un droit automatique mais son application s'effectue suivant certaines règles. Le non-respect du relief, après le mariage, conduit le bourgeois à payer une amende.
    A Lille, peu de femmes ont été bourgeoise. On ne peut qu'être que bourgeois d'une seule ville.
    La collection des registres de bourgeoisie de la ville de Lille est très riche. Elle remonte à l'année 1291. Le contenu des actes de bourgeoisie est sans conteste les plus détaillés des collections de toutes les villes de la région (Comines, Courtrai, Bruges, Ypres....etc)


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  • Le roi de l'épinette
    Joutes lors du tournoi de l’Épinette

    Comme Dudu vous l'a déjà signalé, l'un de ses ancêtres, le dénommé Biétremieu Hangouart, a été sacré roi de l'épinette en 1297.

    Ne reculant devant aucun sacrifice, Dudu a enfourché sa machine à remonter le temps et a enquêté sur cet événement.

    Un petit arrêt au XVIIIe siècle a déniché un ouvrage qui l'a bien éclairé :

    Il s'agit de l'ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS, autrement dite : Encyclopédie Diderot et d'Alembert disponible ici

    Après quelques corrections du françois du XVIIIe en français du XXIe, voici ce que Dudu a pu en tirer :

    La Fête de l’Épinette fut la plus célèbre des fêtes des Pays-Bas, dont la mémoire est presque effacée, quoique cette fête fût encore dans toute sa splendeur au milieu du xve siècle. On a une liste des rois de cette fête pendant 200 ans, c'est-à-dire depuis 1283 jusqu'à 1483.

    Les peuples de Flandres et des Pays-Bas ont toujours aimé les jeux et les spectacles; ce goût s'y conserve même encore dans ce qu'ils appellent triomphes, dans leurs processions et dans leurs autres cérémonies publiques: c'est une suite de l'oisiveté et du manque de commerce.

    Dans les XIIIe et XIVe siècles, chaque ville de ces pays avait des fêtes, des combats, des tournois; Bruges avait sa fête du Forestier, Valenciennes celle du prince de Plaisance, Cambrai celle du roi des Ribauds, Bouchain celle du prévôt des Étourdis. Dans beaucoup de lieux on célébrait celle de Behourt. A ces différentes fêtes accouraient non seulement les villes voisines, mais plusieurs grands seigneurs des pays éloignés. Lille en particulier attirait, par la magnificence de la fête de l'épinette et par les divertissements qui s'y donnaient, un concours extraordinaire de monde.

    La fête de l'épinette avait son roi, que l'on élisait tous les ans le jour du Mardi-Gras. On élisait en même temps deux jouteurs pour l'accompagner. Les jours précédents et le reste de la semaine se passaient en festins et en bals.

    Le dimanche des Brandons, ou premier dimanche de Carême, le roi se rendait en grande pompe au lieu destiné pour le combat; les combattants y joutaient à la lance: le prix du victorieux était un épervier d'or. Les quatre jours suivants, le roi, avec ses deux jouteurs et le chevalier victorieux, étaient obligés de se trouver au lieu du combat, pour rompre des lances contre tous ceux qui se présentaient. Jean duc de Bourgogne honora cette fête de sa présence en 1416; le duc Philippe le Bon s'y trouva avec le roi Louis XI. en 1464.

    L'excessive dépense à laquelle cette qualité de roi engageait, la ruine de plusieurs familles qu'elle avait occasionnée, le refus que firent quelques habitants de Lille d'accepter cet honneur prétendu, et l'obligation où la ville s'était trouvée de faire elle-même ces dépenses; enfin l'indécence que quelques personnes trouvaient à voir toutes ces réjouissances, ces divertissements et ces bals, dans les deux premières semaines de Carême, obligèrent Charles duc de Bourgogne à suspendre cette fête depuis 1470 jusqu'en 1475. Elle se rétablit en partie, mais aux dépens des fonds publics, jusqu'en 1516: Charles V en interrompit l'exercice pendant presque tout le cours de son règne, par lettres données en 1528 et en 1538. Enfin Philippe II. la supprima entièrement en 1556. Il ne s'en est conservé pour mémoire que le nom de l'épinette, que l'on donne à un des bas-officiers du magistrat ou de la maison de ville de Lille, qui représente en quelque façon le héraut par qui les rois de l'épinette avaient droit de se faire précéder.

    Plusieurs historiens ont parlé de cette fête, entre autres l'auteur d'une petite histoire de Lille, imprimée en 1730. On ignore son instituteur, de même que l'origine de son nom, qui vient peut - être de ce que l'on donnait au roi de l'épinette une petite épine pour marque de sa dignité, et qu'il allait tous les ans en pompe honorer la sainte épine, que les Dominicains de Lille prétendent posséder dans leur église. Il mangeait chez ces pères avec ses chevaliers le dimanche des Rameaux, et y assistait à tous les offices de la Semaine-Sainte.

     

    Tout compte fait, on se rend compte que se faire élire roi de l’Épinette est un joli cadeau empoisonné... Source de nombreuses dépenses pour le Bourgeois lillois qui avait cet honneur, ce privilège pouvait conduire à sa ruine.

    Alors, Dudu peut-il encore se vanter d'avoir un roi de l'Épinette parmi ses ancêtres ?

    Le roi de l'épinette
    En bas, armoiries Biétremieu Hangouart 1293

     


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  • Continuant sur l'obsession généalogique du moment, Dudu a eu l'idée de composer le blason de la famille.
    Se basant sur les armoiries des De Ponthieu et y ajoutant les trois canards symboles de Fives, riante et brillante banlieue de Lille, s'il en est..., voici le résultat :

    Armoiries

    Oui, bon, on suppose que vous ne vous attendiez pas à ce genre de canard... Mais, c'est-y pas plus mignon comme ça ?

    Description du blason en jargon héraldique :


     d'or aux trois bandes de gueules et aux trois canards d'or posés deux et un


     

    C'est joli, hein ?


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