• Allez, eune brassée eud' dictons d'chez nous z'autes...

    Dictons

    Mais oui, la traduction... Elle arrive...

    __________

    Quand la poule chante plus fort que le coq, il faut lui rabattre son caquet. Légèrement macho, n'est-il pas ?

    Dictons

    __________

    Une bonne bête a toujours un vilain défaut.

    __________

    Celui qui fait le tambour n'a qu'à faire aussi les baguettes.

    [ Quand on a commencé quelque chose, on doit le terminer. ]


    Ch' ti qui fait ch' tambour.... par charemi

    __________

    C'est au milieu de la cerise que se cache le noyau.

    __________

    Du bois tordu, ça fait du feu droit.

    [ Certains défauts importent peu si le résultat est atteint. ]

     


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  • Guy Dubois, Deuch'bos pour les patoisants, est un ancien instit farouche défenseur du patois. Pour parvenir à ces fins, il est devenu écrivain, chroniqueur à La Voix Du Nord, auteur de chansons, conférencier, comédien...

    Habitant près de La Bassée, il anime régulièrement la Maison des Parlaches et des Cultures Régionales avec notamment une école de patois ouverte à tous.

    Sur Télégohelle, une chaîne tv citoyenne sur le Web, il donne des leçons de patois qui nous racontent l'origine des mots, des noms de famille, et nous montre au passage les origines de notre langue française et tout ce qu'elle doit au patois... ou plutôt au Picard.

    A ce propos, voyons une vidéo où il nous explique le domaine linguistique picard.


    D'où l'influence du latin et du flamand sur notre langue picarde...

    Les nordistes savent ce qu'est une wassingue. Ecoutez les explications de Guy Dubois sur les origines de ce nom.


    Et une maronne ?

    Pour terminer, deux chansons écrites par Guy Dubois pour... Eh, oui le revoila : Renaud ! dans sons album "Renaud cante el'Nord". Pas précisément rigolotes, mais évocatrices, sortez vos mouchoirs...

        Adieu à ch'terril d'Rimbert

        Dù qui sont

    A la prochaine...


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  • Jeu des 7 familles du Nord en patois (4 et fin)

    Famille Galibot :

    « Un galibot ch'est un infant qui étot imbauché à l'fosse.

    Comme il étot tiot, i pouvot aler dins des galeries d'ù ches adultes i pouvottent pon aler.

    L' 3 éd janvié 1813, un décré intérdit l' déchènte des mioches éd moins d' 10 innées. »

    Citation de Wikipedia en Picard

    Un galibot (de galibier, polisson) est un enfant embauché à la mine. Comme il était petit, il pouvait aller dans les galeries où les adultes ne pouvaient pénétrer. Le 3 janvier 1813, un décret interdit la descente des enfants de moins de 10 ans.

    La famille Galibot est donc une famille de mineurs.

    Le père est porion, c'est -à-dire contremaître. A l'origine, porion est le nom du poireau en picard. En d'autres termes, le porion « fait le poireau », il reste immobile et regarde les autres travailler. D'après Guy Dubois, dont nous vous parlerons bientôt, le terme viendrait plutôt de l'italien "caporione", signifiant chef de bande apporté par les travailleurs italiens immigrés et introduit dans les mines du sud de la France.

    La fille est cafu. La cafu est une femme travaillant au fond de la mine ayant pour objectif a l'intérieur de celle-ci de ramasser les houilles. On les repère avec leur coiffes voilées.
    Le contraire de la cafu est la cribleuse. Celle ci est une femme travaillant au jour au triage, moulinage ou culbutage des berlines. Généralement , les cribleuses étaient appelés dans le jargon minier "les culs a gaillettes"

    Les autres membres de la famille font penser plus aux traditions locales qu'à la mine.

    Le grand-père est coulonneux, c'est-à-dire colombophile. Un coulon, c'est un pigeon.

    Et là, nous revenons à Edmond Tanière, chantre du pays minier.

        V'la les coulonneux

    On évoque aussi dans la famille Galibot les géants de la ville de Douai : Gayant, sa femme Marie Cagenon et leurs trois enfants, Jacquot, Fillon et Binbin. Les « fêtes de Gayant » sont une institution dans la ville et se déroulent selon un cérémonial très codifié.

    Jeu des 7 familles du Nord en patois (4 et fin)

     

    Jeu des 7 familles du Nord en patois (4 et fin)

    Famille Petcheux : Pêcheur. La mère est matlote, apparemment, elle vend le poisson sur les quais. La grand-mère est remailleuse, elle répare les filets de pêche. Le grand-père est sautrier. D'après le Glossaire du patois des matelots boulonnais, un sautrier est un bateau qui fait la pêche des sauterelles (crevettes). A terre, le sautrier serait celui qui pratique la pêche à la crevette à pied en bord de mer avec un haveneau, grand filet muni d'un long manche. Cette pêche se pratiquait autrefois à cheval. Aujourd’hui, en Belgique, Oostduinkerke est le seul lieu du monde où on peut encore voir les pêcheurs à cheval.

    Quant à la fille elle est minker !!! Aucune explication trouvée à ce jour. Les lumières sur ce terme seront les bienvenues.

    Enfin le fils, avec son berguenaere (son parapluie), prépare le Carnaval de Dunkerque... Non, nous ne vous soûlerons pas avec le folklore dunkerquois, il y a assez de sites sur le Web pour assouvir sa soif sur ce sujet...

    Même pas une petite chanson du carnaval... C'est vrai, quoi ! Le blog Chez Dudu recèle déjà tant de chansons paillardes...


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